Giuliano Carella, Directeur Musical de l’Opéra de Toulon, est un chef d’orchestre apprécié par le public aussi bien que par la critique musicale. Ses prestations sont toujours remarquées, et c’est avec beaucoup de gentillesse qu’il accepte de passer ce moment avec nous entre deux répétions d’Anna Bolena qu’il dirige actuellement à Toulon.
Peut-on vous demander cher Maestro, quel est le parcours musical qui vous a amené à une carrière de chef d’orchestre ?
-Est-ce ce grand-père chef d’orchestre que je n’ai pas connu qui m’a donné l’envie de diriger ? Je ne saurais le dire. Toujours est-il que ce désir s’est imprimé en moi dès mes premiers pas dans la musique. Après avoir étudié le violon, l’alto et la composition à Padoue, c’est à Milan que j’ai pris des cours de direction et, dès 1972, je dirigeai un petit orchestre formé avec des amis musiciens. Cette expérience m’a conforté dans l’idée que le choix que j’avais fait était le bon : devenir chef d’orchestre. Mais cela ne s’est pas fait tout de suite. J’ai d’abord été professeur de musique de chambre pour cordes à Vérone, et c’est aussi à Vérone que j’ai eu mes premiers contacts avec un grand orchestre; ce fut une expérience très marquante. De cette époque, datent mes débuts de chef d’orchestre dans le domaine du symphonique. Etrangement, c’est en France, en 1986 à Dijon, que j’ai dirigé mon premier opéra, Il Trovatore. Le chef étant malade, c’est pratiquement au pied levé que je l’ai remplacé. Puis, l’année suivante j’ai été engagé pour diriger Aïda, et j’ai ressenti pour la France qui m’avait accueilli si chaleureusement, une affection qui ne m’a jamais quitté. Un choix s’est imposé alors, il m’était impossible de concilier l’enseignement avec une carrière de chef d’orchestre ; vous pouvez imaginer combien la décision de quitter l’enseignement a été difficile à prendre, mais mon rêve de jeune garçon venait de se réaliser : j’allais devenir chef d’orchestre, avec ses joies, ses périodes de stress, mais surtout avec un immense travail.
Vous êtes depuis maintenant 7 ans directeur musical de l’Opéra de Toulon. Que vous a apporté cette collaboration avec un théâtre français de province ?
Si je suis directeur musical depuis 7 ans, mes liens avec l’Opéra de Toulon sont beaucoup plus anciens. Ma première invitation dans ce théâtre date de 1989. Monsieur Guy Grinda, alors directeur de l’opéra, m’a fait confiance en m’invitant pour des ouvrages que je dirigeais pour la première fois. Aussi, lorsque Monsieur Claude Henri Bonnet, qui venait de prendre la direction du théâtre, m’a engagé comme directeur musical, c’est avec une grande joie et un désir de réciprocité que j’ai accepté ce poste.
Vous savez, théâtre de province ne veut pas dire théâtre de moindre qualité, mais avec une structure plus petite, les liens entre les différents services sont plus étroits ; je vois plutôt cela comme une grande maison où chacun est conscient d’apporter ses connaissances et le fait dans un souci d’amélioration constante. Ce besoin de fédérer est fondamental dans un théâtre au budget assez serré dont les ambitions de qualités sont le premier objectif. Personnellement, j’ai trouvé dans cette maison des rapports humains très importants et surtout très porteurs.
Bien que spécialiste de l’opéra italien, vous avez dernièrement dirigé Lakmé à Toulon d’une baguette tout à fait française. Avez-vous une tendresse particulière pour cette musique que l’on trouve parfois démodée ?
Comme je vous l’ai dit, mon affection pour la France n’est pas récente et elle s’étend aussi à la musique. J’aime la musique française, je trouve qu’elle est le reflet de la culture et des caractéristique de ce pays : élégance, ouverture, générosité. Parmi les 95 opéras que j’ai dirigés, il y a de nombreux opéras français, et mis à part Carmen, qui est peut-être l’opéra le plus joué dans le monde, des oeuvres telles que Roméo et Juliette, Thaïs, Samson et Dalila, La Princesse jaune, ou les Pêcheurs de perles, m’apportent toujours une grande joie, sans oublier Lakmé, bien sûr que j’ai dirigé le mois dernier à Toulon. Il y a aussi La Favorite, Don Carlos, Les vêpres siciliennes, ces oeuvres écrites en français par des compositeurs italiens, qui montrent combien la musique française a pu influencer les musiciens étrangers. C’est un kaléidoscope qui va donner la musique que nous connaissons, la musique européenne. Prenons Mozart, tourné vers les opéras italiens, et Richard Wagner lui-même, n’a-t-il pas subi à ses débuts les influences de l’opéra italien et français ? En fait, les compositeurs vont tour à tour passer par Paris qui était à une certaine époque la plaque tournante de la culture musicale.
Vous avez aussi abordé Lohengrin dans ce même théâtre,Y a t-il un compositeur qui vous apporte plus d’émotion que d’autres ?
Peut-être, mais lorsque je dirige une oeuvre, je suis immergé dans cette oeuvre, et l’émotion ne peut venir que de là. Après avoir beaucoup étudié la partition pour bien la comprendre, j’essaie d’entrer dans l’univers émotionnel du compositeur. Bien entendu, chacun dirige avec sa propre sensibilité, c’est ce qui donne les différences. Mais iI y a aussi l’évolution personnelle du chef d’orchestre, et par exemple, lorsque je reprends une oeuvre dirigée quelques années auparavant, je la vois sous un éclairage différent, c’est un voyage dans la partition que nous effectuons. Il n’y a aucune routine dans la direction d’une oeuvre. Pour revenir à Richard Wagner, mon premier contact avec ce compositeur s’est produit à Bilbao, avec Le vaisseau fantôme, ce fut évidemment une grande émotion, et je vais vous livrer un petit secret, j’aimerais beaucoup diriger, Tristan et Yseult et Parsifal.
Parlez-nous de votre collaboration avec l’orchestre de l’Opéra de Toulon que vous avez su porter à un haut niveau, et qui reçoit les louanges d’une presse unanime.
Sept ans, c’est une longue collaboration déjà, et l’on peut évidemment voir les résultats du travail accompli. J’ai la chance d’avoir des musiciens enthousiastes, sensibles et de haut niveau, qui donnent le maximum pour aller toujours plus loin. Pour un chef, l’orchestre est un outil, mais pas seulement, ce serait très réductif, l’orchestre est le miroir du chemin parcouru ensemble, et une représentation est une toile peinte à plusieurs mains, dans un travail de partage. Les musiciens et le chef doivent apprendre à vivre ensemble et évoluer avec la même envie, sur un chemin d’espoir.
L’Opéra de Toulon propose des mises en scène assez traditionnelles, mais que pensez-vous des regietheaters qui semblent à la mode ou des diktats de certains metteurs en scène ?
Nous touchons là un sujet délicat, mais sans entrer dans la polémique, il faut je crois, faire la différence entre l’intention honnête et l’intention malhonnête. Quelques idées sont respectables, même dans la provocation. Mais si ce n’est pas le cas, si certaines valeurs auxquelles je suis attaché ne sont pas respectées, alors, je m’en vais. Dans l’opéra, la musique et le respect du compositeur doivent passer avant toute chose. Je ne suis pas contre le fait de vouloir rendre l’opéra actuel ou d’en faire le miroir de notre époque. pourquoi pas ? mais il faut que cela soit fait avec sincérité. On peut faire des erreurs, les metteurs en scène peuvent se tromper, cela arrive souvent, mais alors, il ne faut y voir aucune mauvaise intention. J’ai dirigé un Turandot mis en scène par Giancarlo Cobelli, intemporel, très moderne, mais beau visuellement et pour moi, ce n’était pas choquant.
Vous voyagez beaucoup, allant de Buenos Aires à Tokyo ou de Detroit à Tel Aviv, ces orchestres ont-ils une façon différente d’aborder la musique ?
Non, la musique est universelle, elle appartient à l’humanité. Rendez-vous compte, toutes ces personnes penchées sur une partition dans une même idée de partage et de perfection. La musique a un pouvoir énorme, elle est fondamentale pour fédérer.
Bien entendu les musiciens ont des caractères différents selon les pays, mais l’amour de la musique est le même, et là, l’amour est partagé, et ce que l’on donne est aussi tôt reçu en retour.
les orchestres français avaient jusqu’ici la réputation d’être un peu indisciplinés, qu’en est-il aujourd’hui ?
Les choses ont changé, et si le français reste un peu frondeur, les musiciens sont plus souples, très réactifs, avec ce charme que l’on retrouve dans la musique française. On peut avoir de très bons rapports avec les orchestres français qui sont de très haut niveau.
On ne peut passer sous silence cette crise qui a touché fortement l’Italie, l’Espagne et qui devient mondiale. Comment voyez-vous l’avenir de l’opéra ?
L’avenir de l’opéra est lié à la culture. J’espère que les politiciens prendront conscience de la place que tient, et doit tenir cette culture. Elle est fondamentale et indispensable, non seulement parce qu’elle est le reflet de chaque civilisation, mais aussi pour les liens qu’elle maintient entre les peuples ; il faut absolument la soutenir. Je suis optimiste et je fais confiance aux personnes, malgré ce, il faut une éducation qui les mènera vers l’art. Je suis profondément convaincu que le monde peut être sauvé par la culture et la culture du beau ( la musique et l’opéra en font partie ) car il y a là une part de rêve.
Avez-vous des projets dont vous voulez parler ?
A part Simon Boccanegra que je dirigerai à Toulon, je serai à Stuttgart pour Madame Butterfly et La Traviata, puis en juillet au Théâtre Real de Madrid pour un Gianni Schicchi, avec Placido Domingo dans une mise en scène de Woody Allen. Puccini encore à Copenhague pour le Triptyque, avec un retour à Marseille pour diriger Semiramis en concert.
-Est-ce ce grand-père chef d’orchestre que je n’ai pas connu qui m’a donné l’envie de diriger ? Je ne saurais le dire. Toujours est-il que ce désir s’est imprimé en moi dès mes premiers pas dans la musique. Après avoir étudié le violon, l’alto et la composition à Padoue, c’est à Milan que j’ai pris des cours de direction et, dès 1972, je dirigeai un petit orchestre formé avec des amis musiciens. Cette expérience m’a conforté dans l’idée que le choix que j’avais fait était le bon : devenir chef d’orchestre. Mais cela ne s’est pas fait tout de suite. J’ai d’abord été professeur de musique de chambre pour cordes à Vérone, et c’est aussi à Vérone que j’ai eu mes premiers contacts avec un grand orchestre; ce fut une expérience très marquante. De cette époque, datent mes débuts de chef d’orchestre dans le domaine du symphonique. Etrangement, c’est en France, en 1986 à Dijon, que j’ai dirigé mon premier opéra, Il Trovatore. Le chef étant malade, c’est pratiquement au pied levé que je l’ai remplacé. Puis, l’année suivante j’ai été engagé pour diriger Aïda, et j’ai ressenti pour la France qui m’avait accueilli si chaleureusement, une affection qui ne m’a jamais quitté. Un choix s’est imposé alors, il m’était impossible de concilier l’enseignement avec une carrière de chef d’orchestre ; vous pouvez imaginer combien la décision de quitter l’enseignement a été difficile à prendre, mais mon rêve de jeune garçon venait de se réaliser : j’allais devenir chef d’orchestre, avec ses joies, ses périodes de stress, mais surtout avec un immense travail.
Vous êtes depuis maintenant 7 ans directeur musical de l’Opéra de Toulon. Que vous a apporté cette collaboration avec un théâtre français de province ?
Si je suis directeur musical depuis 7 ans, mes liens avec l’Opéra de Toulon sont beaucoup plus anciens. Ma première invitation dans ce théâtre date de 1989. Monsieur Guy Grinda, alors directeur de l’opéra, m’a fait confiance en m’invitant pour des ouvrages que je dirigeais pour la première fois. Aussi, lorsque Monsieur Claude Henri Bonnet, qui venait de prendre la direction du théâtre, m’a engagé comme directeur musical, c’est avec une grande joie et un désir de réciprocité que j’ai accepté ce poste.
Vous savez, théâtre de province ne veut pas dire théâtre de moindre qualité, mais avec une structure plus petite, les liens entre les différents services sont plus étroits ; je vois plutôt cela comme une grande maison où chacun est conscient d’apporter ses connaissances et le fait dans un souci d’amélioration constante. Ce besoin de fédérer est fondamental dans un théâtre au budget assez serré dont les ambitions de qualités sont le premier objectif. Personnellement, j’ai trouvé dans cette maison des rapports humains très importants et surtout très porteurs.
Bien que spécialiste de l’opéra italien, vous avez dernièrement dirigé Lakmé à Toulon d’une baguette tout à fait française. Avez-vous une tendresse particulière pour cette musique que l’on trouve parfois démodée ?
Comme je vous l’ai dit, mon affection pour la France n’est pas récente et elle s’étend aussi à la musique. J’aime la musique française, je trouve qu’elle est le reflet de la culture et des caractéristique de ce pays : élégance, ouverture, générosité. Parmi les 95 opéras que j’ai dirigés, il y a de nombreux opéras français, et mis à part Carmen, qui est peut-être l’opéra le plus joué dans le monde, des oeuvres telles que Roméo et Juliette, Thaïs, Samson et Dalila, La Princesse jaune, ou les Pêcheurs de perles, m’apportent toujours une grande joie, sans oublier Lakmé, bien sûr que j’ai dirigé le mois dernier à Toulon. Il y a aussi La Favorite, Don Carlos, Les vêpres siciliennes, ces oeuvres écrites en français par des compositeurs italiens, qui montrent combien la musique française a pu influencer les musiciens étrangers. C’est un kaléidoscope qui va donner la musique que nous connaissons, la musique européenne. Prenons Mozart, tourné vers les opéras italiens, et Richard Wagner lui-même, n’a-t-il pas subi à ses débuts les influences de l’opéra italien et français ? En fait, les compositeurs vont tour à tour passer par Paris qui était à une certaine époque la plaque tournante de la culture musicale.
Vous avez aussi abordé Lohengrin dans ce même théâtre,Y a t-il un compositeur qui vous apporte plus d’émotion que d’autres ?
Peut-être, mais lorsque je dirige une oeuvre, je suis immergé dans cette oeuvre, et l’émotion ne peut venir que de là. Après avoir beaucoup étudié la partition pour bien la comprendre, j’essaie d’entrer dans l’univers émotionnel du compositeur. Bien entendu, chacun dirige avec sa propre sensibilité, c’est ce qui donne les différences. Mais iI y a aussi l’évolution personnelle du chef d’orchestre, et par exemple, lorsque je reprends une oeuvre dirigée quelques années auparavant, je la vois sous un éclairage différent, c’est un voyage dans la partition que nous effectuons. Il n’y a aucune routine dans la direction d’une oeuvre. Pour revenir à Richard Wagner, mon premier contact avec ce compositeur s’est produit à Bilbao, avec Le vaisseau fantôme, ce fut évidemment une grande émotion, et je vais vous livrer un petit secret, j’aimerais beaucoup diriger, Tristan et Yseult et Parsifal.
Parlez-nous de votre collaboration avec l’orchestre de l’Opéra de Toulon que vous avez su porter à un haut niveau, et qui reçoit les louanges d’une presse unanime.
Sept ans, c’est une longue collaboration déjà, et l’on peut évidemment voir les résultats du travail accompli. J’ai la chance d’avoir des musiciens enthousiastes, sensibles et de haut niveau, qui donnent le maximum pour aller toujours plus loin. Pour un chef, l’orchestre est un outil, mais pas seulement, ce serait très réductif, l’orchestre est le miroir du chemin parcouru ensemble, et une représentation est une toile peinte à plusieurs mains, dans un travail de partage. Les musiciens et le chef doivent apprendre à vivre ensemble et évoluer avec la même envie, sur un chemin d’espoir.
L’Opéra de Toulon propose des mises en scène assez traditionnelles, mais que pensez-vous des regietheaters qui semblent à la mode ou des diktats de certains metteurs en scène ?
Nous touchons là un sujet délicat, mais sans entrer dans la polémique, il faut je crois, faire la différence entre l’intention honnête et l’intention malhonnête. Quelques idées sont respectables, même dans la provocation. Mais si ce n’est pas le cas, si certaines valeurs auxquelles je suis attaché ne sont pas respectées, alors, je m’en vais. Dans l’opéra, la musique et le respect du compositeur doivent passer avant toute chose. Je ne suis pas contre le fait de vouloir rendre l’opéra actuel ou d’en faire le miroir de notre époque. pourquoi pas ? mais il faut que cela soit fait avec sincérité. On peut faire des erreurs, les metteurs en scène peuvent se tromper, cela arrive souvent, mais alors, il ne faut y voir aucune mauvaise intention. J’ai dirigé un Turandot mis en scène par Giancarlo Cobelli, intemporel, très moderne, mais beau visuellement et pour moi, ce n’était pas choquant.
Vous voyagez beaucoup, allant de Buenos Aires à Tokyo ou de Detroit à Tel Aviv, ces orchestres ont-ils une façon différente d’aborder la musique ?
Non, la musique est universelle, elle appartient à l’humanité. Rendez-vous compte, toutes ces personnes penchées sur une partition dans une même idée de partage et de perfection. La musique a un pouvoir énorme, elle est fondamentale pour fédérer.
Bien entendu les musiciens ont des caractères différents selon les pays, mais l’amour de la musique est le même, et là, l’amour est partagé, et ce que l’on donne est aussi tôt reçu en retour.
les orchestres français avaient jusqu’ici la réputation d’être un peu indisciplinés, qu’en est-il aujourd’hui ?
Les choses ont changé, et si le français reste un peu frondeur, les musiciens sont plus souples, très réactifs, avec ce charme que l’on retrouve dans la musique française. On peut avoir de très bons rapports avec les orchestres français qui sont de très haut niveau.
On ne peut passer sous silence cette crise qui a touché fortement l’Italie, l’Espagne et qui devient mondiale. Comment voyez-vous l’avenir de l’opéra ?
L’avenir de l’opéra est lié à la culture. J’espère que les politiciens prendront conscience de la place que tient, et doit tenir cette culture. Elle est fondamentale et indispensable, non seulement parce qu’elle est le reflet de chaque civilisation, mais aussi pour les liens qu’elle maintient entre les peuples ; il faut absolument la soutenir. Je suis optimiste et je fais confiance aux personnes, malgré ce, il faut une éducation qui les mènera vers l’art. Je suis profondément convaincu que le monde peut être sauvé par la culture et la culture du beau ( la musique et l’opéra en font partie ) car il y a là une part de rêve.
Avez-vous des projets dont vous voulez parler ?
A part Simon Boccanegra que je dirigerai à Toulon, je serai à Stuttgart pour Madame Butterfly et La Traviata, puis en juillet au Théâtre Real de Madrid pour un Gianni Schicchi, avec Placido Domingo dans une mise en scène de Woody Allen. Puccini encore à Copenhague pour le Triptyque, avec un retour à Marseille pour diriger Semiramis en concert.