Opéra de Marseille, saison 2014 / 2015
Orchestre Philharmonique de Marseille
Direction musicale Serge Baudo, Lawrence Foster, Michael Schonwandt, Pinchas Steinberg
Alto Magali Demesse
Hector Berlioz: Carnaval Romain, Ouverture
Henri Tomasi: Concerto pour alto et orchestre
Georges Bizet: Suites de l’Arlésienne ( extraits )
Claude Debussy: La Mer
Georges Enesco: Rhapsodie roumaine No1 en la majeur
Marseille, le 10 janvier 2015
C’est dans une salle comble, et avec un grand recueillement, après les attentats qui venaient d’avoir lieu à Paris, que le public marseillais s’était réuni hier soir, à l’Opéra de Marseille, pour ce concert évènement. Quatre Chefs prestigieux s’étaient donné rendez-vous pour fêter, et honorer aussi, cet orchestre qu’ils connaissent bien et ont plaisir à diriger. Car, si l’Orchestre de l’Opéra de Marseille fait partie de cette grande maison lyrique depuis une époque lointaine déjà, il est vrai que l’Orchestre Philharmonique, cette phalange qui nous a donné à entendre tant de beaux concerts, n’a que…50 ans ; un jeune homme encore, né de la fusion entre les musiciens de la Radio et de l’Opéra de Marseille, en pleine maturité, en pleine évolution, dont la renommée résonne jusqu’en Chine. Quatre chefs à la carrière internationale ont voulu être associés à cet évènement musical. Un évènement d’autant plus marquant, que Serge Baudo directeur avec Sir John Pritchard de cet orchestre symphonique dès ses premiers balbutiements, allait être présent et dirigerait avec une grande émotion cette formation qui lui tient tant à coeur. Et si les vétérans ne sont plus sur la scène – certains seront dans la salle, venus témoigner de l’appartenance à une maison que l’on ne quitte jamais – de jeunes musiciens ont repris le flambeau avec une fougue et un amour de la musique qui portera très loin le nom musical de Marseille. De la musique française au programme, avec un petit détour par la Roumanie, pour saluer Georges Enesco, qui aimait tant la France où il mourra en 1955, et faire référence aux origines roumaines de Lawrence Foster, le Directeur musical de l’Orchestre Philharmonique. Hector Berlioz et son Carnaval Romain, ouvrait le concert, avec à la baguette Serge Baudo, spécialiste de la musique française et instigateur, dès 1974, du Festival Hector Berlioz. Ce jeune homme de 87 ans n’a rien perdu de son investissement et de son élégance, et c’est avec une grande précision qu’il aborde ce Carnaval Romain. Cette pièce si brillamment orchestrée par Hector Berlioz sur des thèmes de son opéra Benvenuto Cellini, évoque tour à tour des ambiances nostalgiques, jouées avec une belle compréhension de la ligne musicale par le cor anglais, et des atmosphères plus festives de danses de carnaval. Serge Baudo a su faire ressortir les harmonies si particulières de la la musique d’Hector Berlioz avec souplesse et énergie, faisant dialoguer les instruments dans un enchevêtrement de phrases musicales. Un Carnaval Romain éclatant, mais aussi tendre et nostalgique, dirigé par un chef d’orchestre qui sait faire respirer la musique française tout en gardant une grande maîtrise de l’orchestre, le laissant sonner jusqu’à un fortissimo final. Le concerto pour alto et orchestre continuait ce concert placé sous le signe de l’originalité. Henri Tomasi est un compositeur français et marseillais familier dans cette salle, où nombre de ses oeuvres ont souvent été jouées. Pouvant être considéré comme un compositeur engagé, Henri Tomasi, dont certains marseillais se souviennent encore de la silhouette à la crinière blanche, écrit ce concerto pour alto peu après la guerre, il conserve d’ailleurs les stigmates laissés par ce conflit chez ce compositeur pacifiste. Pour défendre cette oeuvre plus jamais jouée depuis sa création en 1961, une artiste marquée par la Provence, qui étudie l’alto au conservatoire d’Aix-en-Provence avant de poursuivre ses études au Conservatoire National Supérieur de Musique de Paris. Alto solo au sein de l’Orchestre Philharmonique de Marseille depuis 1994, elle n’en continue pas moins de faire entendre les sonorités chaleureuses de cet instrument un peu méconnu aux quatre coins de l’hexagone ainsi qu’à l’étranger. Aimant relever les défis, elle se lance dans cette aventure avec une fougue et un engagement jamais démentis. S’immergeant dans cette oeuvre, elle nous en donne une version personnelle ( puisque sans enregistrement de référence ) mais tout à fait cohérente avec l’écriture et ce que nous savons de la personnalité du compositeur. Il est toujours difficile de faire aimer une oeuvre à la première écoute, mais c’est ici un pari réussi. Bien que considéré comme un compositeur néoclassique par ses pairs, Henri Tomasi, décédé en 1971, reste un compositeur pratiquement contemporain, avec une écriture moderne. Magali Demesse nous tient sous le charme de ses sonorités, de ses émotions et de ses envolées musicales. Dialoguant souvent avec l’orchestre, elle prend la parole, seule avec son instrument, pour une cadence où les pensées se bousculent, s’interrogent, pour trouver une réponse dans un leitmotiv de cinq notes. C’est un concerto qui ne laisse personne indifférent, écrit pour un instrument que l’on voudrait entendre plus souvent. En plus d’une technique qui lui permet toutes les audaces, elle s’autorise des nuances infimes, sur un crin de l’archet, pouvant, par la seule intensité de son vibrato, aller vers des crescendi généreux. Longueur ou vitesse d’archet, staccato spirituel, rien n’est laissé au hasard, des pas de danse avec l’orchestre aux phrases romantiques ; nous avons assisté à une recréation qui marquera sûrement de son empreinte le monde de l’alto. Lawrence Foster, toujours à l’écoute des solistes, fait ici un travail remarquable en dirigeant d’une main de maître cette partition difficile par son orchestration et ses changements de tempi. Un grand merci à Monsieur Maurice Xiberras, Directeur général de l’Opéra de Marseille, qui donne la possibilité aux solistes de l’orchestre, de faire résonner les sonorités différentes de leur instrument ( tuba, violon, basson clarinette…et maintenant alto ). Les suites de l’Arlésienne, composées pour un mélodrame d’Alphonse Daudet, étaient confiées à la direction du chef d’orchestre Michael Schonwandt, et il est intéressant d’entendre comment un chef danois peut aborder cette pièce éminemment provençale, composée par Georges Bizet. Mais quelle belle recherche ! Si les premières mesures du début confiées au quatuor sont un peu raides, les couleurs sont là ; la lumière de la Camargue se fait sentir, joie de la farandole rythmée par les accents des ” tambourinaïres ” jouant en avant scène et tristesse du saxophone, chaque atmosphère est présente, les tempi sont justes et le souffle de la flûte traverse la plaine de la Crau. C’est très bien interprété, et cette musique qui pourrait paraître facile nous fait découvrir, grâce à une direction minutieuse et inspirée, une écriture qui, loin de rester aux abords d’une farandole folklorique, touche les coeurs et fait remonter les émotions. Musique française encore avec La Mer, mais d’une écriture différente, plus moderne, pour cette oeuvre de Claude Debussy composée une trentaine d’années plus tard ; et pour voguer sur cette mer, Pinchas Steinberg allait conduire ce grand vaisseau qu’est l’Orchestre Philharmonique. Ni mer du Nord ni mer Méditerranée, mais une mer intérieure, imaginaire, avec le flux et le reflux des impressions et des émotions. Pinchas Steinberg est ici dans une recherche de couleurs, et surtout de lumières, celles qui jouent et se reflètent sur cette surface toujours en mouvement, frémissements, vaguelettes ou vagues de fond, éclairée par un soleil éclatant ou par quelques rais de lumière. L’aube naissante qui perce l’obscurité au début est admirablement transcrite. Gestes précis qui commandent aux lumières, direction élégante qui bouge avec les mouvements de l’eau, mer maîtrisée, tempête apaisée où Eole même se soumet malgré quelques coups de vents intempestifs. Pinchas Steinberg se sert admirablement de l’écriture fouillée pour faire ressortir chaque famille d’instruments dans un savant dosage de sonorités : éclat maîtrisé des trompettes, pur solo de flûte tel un rayon de soleil moins ardent, agitation intérieure du quatuor, brillance des cymbales. Dans un grand respect de la partition, le Maestro modèle l’orchestre pour une interprétation personnelle et brillantissime d’une Mer soumise à sa baguette. Pour finir ce concert festif, Lawrence Foster retrouvait son orchestre pour une musique qu’il connaît bien et qui lui va bien. Et quoi de mieux pour terminer cette soirée spéciale, que l’interprétation joyeuse de cette Rhapsodie roumaine No1 de Georges Enesco. Avec moins de rigueur mais avec autant de maîtrise, l’orchestre se laisse emporter par les accents et les rythmes de cette musique entraînante inspirée du folklore roumain. Clarinette nostalgique, violons endiablés, Lawrence Foster sait comment galvaniser ses musiciens et les emmener très loin dans ce jeu de séduction et de danse, avec des changements de tempi et d’atmosphères. Un orchestre au mieux de sa forme qui peut changer de style tout au long d’un programme varié grâce à sa souplesse et sa puissance d’adaptation. Une soirée plus qu’agréable d’où l’on sort apaisé dans ces périodes dramatiques où la moindre lumière met du baume au coeur. Nous souhaitons une longue et brillante carrière à cet orchestre qui porte la musique à un très haut niveau. Le concert sera retransmis sur France Musique le lundi 19 janvier à 14h00.
Orchestre Philharmonique de Marseille
Direction musicale Serge Baudo, Lawrence Foster, Michael Schonwandt, Pinchas Steinberg
Alto Magali Demesse
Hector Berlioz: Carnaval Romain, Ouverture
Henri Tomasi: Concerto pour alto et orchestre
Georges Bizet: Suites de l’Arlésienne ( extraits )
Claude Debussy: La Mer
Georges Enesco: Rhapsodie roumaine No1 en la majeur
Marseille, le 10 janvier 2015
C’est dans une salle comble, et avec un grand recueillement, après les attentats qui venaient d’avoir lieu à Paris, que le public marseillais s’était réuni hier soir, à l’Opéra de Marseille, pour ce concert évènement. Quatre Chefs prestigieux s’étaient donné rendez-vous pour fêter, et honorer aussi, cet orchestre qu’ils connaissent bien et ont plaisir à diriger. Car, si l’Orchestre de l’Opéra de Marseille fait partie de cette grande maison lyrique depuis une époque lointaine déjà, il est vrai que l’Orchestre Philharmonique, cette phalange qui nous a donné à entendre tant de beaux concerts, n’a que…50 ans ; un jeune homme encore, né de la fusion entre les musiciens de la Radio et de l’Opéra de Marseille, en pleine maturité, en pleine évolution, dont la renommée résonne jusqu’en Chine. Quatre chefs à la carrière internationale ont voulu être associés à cet évènement musical. Un évènement d’autant plus marquant, que Serge Baudo directeur avec Sir John Pritchard de cet orchestre symphonique dès ses premiers balbutiements, allait être présent et dirigerait avec une grande émotion cette formation qui lui tient tant à coeur. Et si les vétérans ne sont plus sur la scène – certains seront dans la salle, venus témoigner de l’appartenance à une maison que l’on ne quitte jamais – de jeunes musiciens ont repris le flambeau avec une fougue et un amour de la musique qui portera très loin le nom musical de Marseille. De la musique française au programme, avec un petit détour par la Roumanie, pour saluer Georges Enesco, qui aimait tant la France où il mourra en 1955, et faire référence aux origines roumaines de Lawrence Foster, le Directeur musical de l’Orchestre Philharmonique. Hector Berlioz et son Carnaval Romain, ouvrait le concert, avec à la baguette Serge Baudo, spécialiste de la musique française et instigateur, dès 1974, du Festival Hector Berlioz. Ce jeune homme de 87 ans n’a rien perdu de son investissement et de son élégance, et c’est avec une grande précision qu’il aborde ce Carnaval Romain. Cette pièce si brillamment orchestrée par Hector Berlioz sur des thèmes de son opéra Benvenuto Cellini, évoque tour à tour des ambiances nostalgiques, jouées avec une belle compréhension de la ligne musicale par le cor anglais, et des atmosphères plus festives de danses de carnaval. Serge Baudo a su faire ressortir les harmonies si particulières de la la musique d’Hector Berlioz avec souplesse et énergie, faisant dialoguer les instruments dans un enchevêtrement de phrases musicales. Un Carnaval Romain éclatant, mais aussi tendre et nostalgique, dirigé par un chef d’orchestre qui sait faire respirer la musique française tout en gardant une grande maîtrise de l’orchestre, le laissant sonner jusqu’à un fortissimo final. Le concerto pour alto et orchestre continuait ce concert placé sous le signe de l’originalité. Henri Tomasi est un compositeur français et marseillais familier dans cette salle, où nombre de ses oeuvres ont souvent été jouées. Pouvant être considéré comme un compositeur engagé, Henri Tomasi, dont certains marseillais se souviennent encore de la silhouette à la crinière blanche, écrit ce concerto pour alto peu après la guerre, il conserve d’ailleurs les stigmates laissés par ce conflit chez ce compositeur pacifiste. Pour défendre cette oeuvre plus jamais jouée depuis sa création en 1961, une artiste marquée par la Provence, qui étudie l’alto au conservatoire d’Aix-en-Provence avant de poursuivre ses études au Conservatoire National Supérieur de Musique de Paris. Alto solo au sein de l’Orchestre Philharmonique de Marseille depuis 1994, elle n’en continue pas moins de faire entendre les sonorités chaleureuses de cet instrument un peu méconnu aux quatre coins de l’hexagone ainsi qu’à l’étranger. Aimant relever les défis, elle se lance dans cette aventure avec une fougue et un engagement jamais démentis. S’immergeant dans cette oeuvre, elle nous en donne une version personnelle ( puisque sans enregistrement de référence ) mais tout à fait cohérente avec l’écriture et ce que nous savons de la personnalité du compositeur. Il est toujours difficile de faire aimer une oeuvre à la première écoute, mais c’est ici un pari réussi. Bien que considéré comme un compositeur néoclassique par ses pairs, Henri Tomasi, décédé en 1971, reste un compositeur pratiquement contemporain, avec une écriture moderne. Magali Demesse nous tient sous le charme de ses sonorités, de ses émotions et de ses envolées musicales. Dialoguant souvent avec l’orchestre, elle prend la parole, seule avec son instrument, pour une cadence où les pensées se bousculent, s’interrogent, pour trouver une réponse dans un leitmotiv de cinq notes. C’est un concerto qui ne laisse personne indifférent, écrit pour un instrument que l’on voudrait entendre plus souvent. En plus d’une technique qui lui permet toutes les audaces, elle s’autorise des nuances infimes, sur un crin de l’archet, pouvant, par la seule intensité de son vibrato, aller vers des crescendi généreux. Longueur ou vitesse d’archet, staccato spirituel, rien n’est laissé au hasard, des pas de danse avec l’orchestre aux phrases romantiques ; nous avons assisté à une recréation qui marquera sûrement de son empreinte le monde de l’alto. Lawrence Foster, toujours à l’écoute des solistes, fait ici un travail remarquable en dirigeant d’une main de maître cette partition difficile par son orchestration et ses changements de tempi. Un grand merci à Monsieur Maurice Xiberras, Directeur général de l’Opéra de Marseille, qui donne la possibilité aux solistes de l’orchestre, de faire résonner les sonorités différentes de leur instrument ( tuba, violon, basson clarinette…et maintenant alto ). Les suites de l’Arlésienne, composées pour un mélodrame d’Alphonse Daudet, étaient confiées à la direction du chef d’orchestre Michael Schonwandt, et il est intéressant d’entendre comment un chef danois peut aborder cette pièce éminemment provençale, composée par Georges Bizet. Mais quelle belle recherche ! Si les premières mesures du début confiées au quatuor sont un peu raides, les couleurs sont là ; la lumière de la Camargue se fait sentir, joie de la farandole rythmée par les accents des ” tambourinaïres ” jouant en avant scène et tristesse du saxophone, chaque atmosphère est présente, les tempi sont justes et le souffle de la flûte traverse la plaine de la Crau. C’est très bien interprété, et cette musique qui pourrait paraître facile nous fait découvrir, grâce à une direction minutieuse et inspirée, une écriture qui, loin de rester aux abords d’une farandole folklorique, touche les coeurs et fait remonter les émotions. Musique française encore avec La Mer, mais d’une écriture différente, plus moderne, pour cette oeuvre de Claude Debussy composée une trentaine d’années plus tard ; et pour voguer sur cette mer, Pinchas Steinberg allait conduire ce grand vaisseau qu’est l’Orchestre Philharmonique. Ni mer du Nord ni mer Méditerranée, mais une mer intérieure, imaginaire, avec le flux et le reflux des impressions et des émotions. Pinchas Steinberg est ici dans une recherche de couleurs, et surtout de lumières, celles qui jouent et se reflètent sur cette surface toujours en mouvement, frémissements, vaguelettes ou vagues de fond, éclairée par un soleil éclatant ou par quelques rais de lumière. L’aube naissante qui perce l’obscurité au début est admirablement transcrite. Gestes précis qui commandent aux lumières, direction élégante qui bouge avec les mouvements de l’eau, mer maîtrisée, tempête apaisée où Eole même se soumet malgré quelques coups de vents intempestifs. Pinchas Steinberg se sert admirablement de l’écriture fouillée pour faire ressortir chaque famille d’instruments dans un savant dosage de sonorités : éclat maîtrisé des trompettes, pur solo de flûte tel un rayon de soleil moins ardent, agitation intérieure du quatuor, brillance des cymbales. Dans un grand respect de la partition, le Maestro modèle l’orchestre pour une interprétation personnelle et brillantissime d’une Mer soumise à sa baguette. Pour finir ce concert festif, Lawrence Foster retrouvait son orchestre pour une musique qu’il connaît bien et qui lui va bien. Et quoi de mieux pour terminer cette soirée spéciale, que l’interprétation joyeuse de cette Rhapsodie roumaine No1 de Georges Enesco. Avec moins de rigueur mais avec autant de maîtrise, l’orchestre se laisse emporter par les accents et les rythmes de cette musique entraînante inspirée du folklore roumain. Clarinette nostalgique, violons endiablés, Lawrence Foster sait comment galvaniser ses musiciens et les emmener très loin dans ce jeu de séduction et de danse, avec des changements de tempi et d’atmosphères. Un orchestre au mieux de sa forme qui peut changer de style tout au long d’un programme varié grâce à sa souplesse et sa puissance d’adaptation. Une soirée plus qu’agréable d’où l’on sort apaisé dans ces périodes dramatiques où la moindre lumière met du baume au coeur. Nous souhaitons une longue et brillante carrière à cet orchestre qui porte la musique à un très haut niveau. Le concert sera retransmis sur France Musique le lundi 19 janvier à 14h00.